Le secteur des télécommunications connaît actuellement un important projet de construction : la fibre optique, qui est en voie de devenir l'infrastructure de référence pour l'internet fixe. Examinons de plus près quelques idées fausses sur la technologie de la fibre.
Un projet majeur dans le secteur des télécommunications est le déploiement de la fibre optique, qui est en passe de devenir la principale infrastructure pour l'accès à Internet fixe, remplaçant progressivement le réseau en cuivre historique d'ici 2030. Cette transition soulève de nombreuses interrogations de la part des utilisateurs. Alors que le grand public semble déjà avoir effectué une migration importante vers la fibre, les entreprises, en raison de leur nature, sont plus réticentes au changement. Analysons quelques idées fausses courantes concernant la technologie de la fibre.
Il y a quelques années seulement, seuls les professionnels situés dans les zones urbaines bénéficiaient d'une excellente connexion Internet, mais à la fin de l'année 2022, plus de 80 % des entreprises françaises étaient éligibles à la fibre, quelle que soit la technologie utilisée (FTTH, FFTO/FTTE). Bien que le déploiement se ralentisse récemment, en raison des zones non couvertes présentant des difficultés techniques plus importantes, la France dispose d'une des couvertures les plus avancées en Europe. Cependant, le taux d'adoption de la fibre par les entreprises reste relativement faible : au début de l'année 2023, seules 55 % des entreprises et 50 % des PME utilisaient la fibre. Bien que ces chiffres aient augmenté considérablement (23 % en 2020), ils doivent encore progresser rapidement pour atteindre l'objectif d'une connectivité fibrée à 100 % pour le tissu économique d'ici 2025. Les raisons de cette lente adoption par les professionnels sont multiples, allant du manque de connaissances et d'accompagnement à la peur du changement.
Bien que certaines offres en cuivre puissent actuellement fournir un débit suffisant aux entreprises en fonction de leurs besoins, l'évolution des modes de travail, en particulier avec la montée en puissance du télétravail, entraîne des changements dans l'utilisation des applications professionnelles, pour lesquels ce débit ne sera plus suffisant à l'avenir. Les visioconférences, les CRM, les vidéos, les mises à jour, les partages de documents, les messageries, tous ces services migrent progressivement vers le cloud. Ce phénomène soulève des questions essentielles sur la bande passante et la continuité de service, car la connexion Internet est devenue le cœur même des entreprises. De plus, la révolution des modes de travail est loin d'être terminée. Ainsi, disposer de la fibre permet à une entreprise de s'adapter avec le temps à l'évolution future de ces usages, tout en contribuant à la préservation de l'environnement. En effet, grâce à la fibre, une entreprise consomme beaucoup moins d'énergie pour le transfert d'une même quantité de données.
Remplacer l'intégralité d'un réseau construit il y a plus de 50 ans par des travaux d'envergure est une tâche complexe par nature. Cependant, on constate une amélioration constante de la fourniture de service, qui devrait se poursuivre grâce à l'expérience acquise par les différentes parties prenantes. Face à cette complexité croissante de leur environnement télécoms, les entreprises françaises doivent rechercher des accompagnements personnalisés et des approches techniques adaptées, en tenant compte du temps nécessaire à l'implémentation interne, des solutions temporaires (comme l'utilisation de la 4G en cas de déménagement), etc. Les opérateurs alternatifs, grâce à leur maillage territorial plus fin, à des solutions moins standardisées et plus polyvalentes, ainsi qu'à des équipes dédiées, sont en mesure de répondre aux attentes et aux besoins des entreprises, et de les accompagner dans un déploiement plus serein.
Les réseaux en cuivre en France ont historiquement bénéficié d'excellents niveaux de qualité de service. Cependant, la fiabilité du réseau en fibre optique ne cesse de se renforcer avec le temps, tandis que la qualité du réseau cuivre se dégrade progressivement à mesure que sa fin approche. La plupart des entreprises utilisent aujourd'hui le réseau FTTH (également largement utilisé par les particuliers), qui offre des niveaux de disponibilité et de bande passante satisfaisants et souvent suffisants. Pour une fiabilité accrue et de meilleures performances, il est possible de disposer d'un réseau en fibre optique entièrement dédié ou partiellement dédié (FTTO/FTTE). Tout dépend des usages et des besoins spécifiques des entreprises, qui varient en fonction de leur taille, des performances attendues (notamment en termes de latence) et de l'importance de leurs activités critiques. Les entreprises doivent donc évaluer l'impact d'une éventuelle interruption du réseau et les solutions de sauvegarde à leur disposition. Avec une baisse des prix des liens FFTO, cette technologie commence à s'imposer comme un choix logique pour les entreprises. Cependant, un ou plusieurs liens FTTH avec une redondance peuvent également convenir. Il peut donc être judicieux de faire appel à un professionnel capable de fournir la solution la mieux adaptée aux besoins spécifiques de l'entreprise.
La fin du réseau cuivre, dont on parle depuis des années, semble encore éloignée. De nombreuses entreprises adoptent donc une attitude attentiste, pensant qu'elles pourront se pencher sur la question lorsque la date butoir approchera. Cependant, certaines zones du territoire ont déjà été déconnectées du réseau cuivre. De plus, à partir de 2026, aucun opérateur ne pourra plus proposer à ses clients des offres de connexion xDSL (ADSL, SDSL, VDSL) ou des abonnements téléphoniques utilisant le réseau cuivre. Or, 2026 est proche. Afin de ne pas être pris au dépourvu et de planifier une migration en toute sérénité, il est donc essentiel de s'y intéresser dès maintenant. De plus, il est préférable d'anticiper d'éventuelles dégradations de la qualité de service sur le réseau cuivre, comme nous l'avons mentionné précédemment.
by intercomfr
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